Revue imprimée sur les presses du Yodok Club de Corbières.
Paraît tous les deux mois.

jeudi 29 août 2013

L'usage 3 : composition


L'apprentie-linotypiste se demande pourquoi le système de distribution des matrices s'est bloqué.

mardi 13 août 2013

Contre toute attente

l'ingénieur Hugo accepta sans aucune réticence de prendre la direction des travaux ferroviaires dans les montagnes les plus reculées du pays.


Claude Faraggi, Le maître d'heure, Mercure de France, 1975, première ligne.

vendredi 2 août 2013

Ca n'aidera pas

Ca n'aidera pas de crier
par intermittence : je suis libre !


Peter Gizzi, L'Externationale, traduction de Stéphane Bouquet, Corti, 2013.

Les nouveaux saumons




Un saumon est un lingot de plomb, d'antimoine et d'étain, servant à alimenter le creuset de la linotype.

Photographie : Michèle Chadeisson, juillet 2013.


mardi 30 juillet 2013

XI


Photo

















Dominique Quélen, Le temps est un grand maigre, Wigwam, 2007.

mardi 23 juillet 2013

Le chantier

du troisième numéro de L'usage est lancé.

L'usage 3,

pour ne pas paraître en août, lorsque de nombreuses librairies sont fermées, paraîtra début septembre.
Le rythme de parution reprendra classiquement avec la sortie du numéro 4, début octobre.

mardi 16 juillet 2013

Je vais

Je vais écrire comme je n'ai jamais écrit, je vais marcher autrement que je marche.



Bernard Collin, Les milliers les millions et le simple, Ivrea, 1999.

Mais

voici le fait curieux : alors que notre science suprême consiste à comprendre et à reproduire par le menu tout le passé de l'art, et que cette récente vertu nous rend merveilleusement aptes à restituer les oeuvres des siècles passés qui nous sont parvenues mutilées, altérées ou en ruine, la seule action que la sagesse nous dicte, à de rares exceptions près, est de les laisser tranquilles ou, le cas échéant, de les libérer des restaurations plus ou moins anciennes, plus ou moins mauvaises. N'est-ce pas frustrant ? Savoir faire si bien une chose, et devoir se contenter de s'en abstenir ou de s'en défaire ! (...)
Bref, voilà le hic : s'arrêter à temps ; et la sagesse : se contenter du minimum.



Camillo Boito, Conserver ou restaurer ?, traduction de Jean-Marc Mandosio, Encyclopédie des Nuisances, 2013.

Car la culture

humaine est un programme de secours pour compenser des manques de dispositions biologiques.



Hans Blumenberg, "Le risque de l'existence et la prévention", in Description de l'homme, traduction de Denis Trierweiler, Cerf, 2011.

mercredi 12 juin 2013

mardi 11 juin 2013

Un bon exemple pour la S.N.C.F.



Il y avait un bateau pour les îles.
N'embarquaient que les passagers sans ticket.
Les prévoyants laissés sur la rive.



Robert Pinget, Du nerf, Minuit, 1990.

mercredi 5 juin 2013

L'usage

n'est pas au marché de la poésie

mais 

à La Pétanque, rue Etienne Dolet, Paris XXème arr

tous les matins de 9 à 11 heures
jusqu'au vendredi 7 juin

Comme

on fait prendre de l'exercice aux chevaux qui ne travaillent pas et ne sont pas libres.


Harun Farocki, "Tel qu'on le voit", Films, Théâtre Typographique, 2006.

dimanche 2 juin 2013

Pour le bonheur

je peux donner une réponse sur laquelle je n'ai pas le moindre doute. Bien que je sois toujours dévoré par le doute, là-dessus, je n'en ai pas. Dans les borgate romaines qui sont le monde que je connais et que j'ai dépeint dans mes romans d'il y a dix ans, les jeunes et les gens en général étaient beaucoup plus heureux que maintenant. Je ne sais pas ce qu'est le bonheur ; mais si le bonheur, c'est sourire et chanter et donner chaque jour naissance par la parole à une plaisanterie, un bon mot, une histoire, si le bonheur c'est cela, alors ils étaient beaucoup plus heureux qu'aujourd'hui. Mais je suis habitué depuis ma plus tendre enfance à déceler le bonheur par le sourire, par les yeux, par la manière dont on sourit, par la manière dont on regarde. Alors, dans les borgate romaines (...) tous les livreurs sillonnaient la ville et chantaient. Il n'y avait personne qui ne chantait pas, il n'y avait personne qui, quand on lui adressait un regard, ne rendait pas un regard accompagné d'un sourire. Cela, c'est une forme de bonheur. Désormais, on les voit au contaire pâles, névrosés, sérieux (...) ; ils vivent une forme d'infortune, une forme d'impuissance, justement parce-que leur condition économique ne leur permet pas pour l'instant de réaliser le modèle petit-bourgeois qui leur est offert en échange du modèle sous-prolétaire qui a été détruit.



Pier Paolo Pasolini, La langue vulgaire, traduit par Felicetti Ricci, La lenteur, 2013.

Rien

Rien n'est formé, pas de figure.
Un regard absent prolonge
L'inerte soleil des objets
Quand ils sont seuls.


Jean Tortel

lundi 27 mai 2013

Malédiction

Le seul

qui ne me
baisera
pas ce soir

c'est toi.



Robert Creeley, Là Poèmes 1968-1975, traduction de Martin Richet, Héros-limite, 2010.

jeudi 23 mai 2013

L'usage 2

se trouve désormais en librairie.



Frank Samperi


Frank Samperi est né à Brooklyn en 1933. Fils illégitime d’une mère italienne qui mourut alors lorsqu’il avait onze ans, il fut recueilli par ses tantes.  
Au retour de la Guerre de Corée, il commenca d’écrire son premier livre, Song Book, et rencontra Louis Zukofsky. Ses poèmes furent publiés dans Origin, la revue que dirigeait Cid Corman.

On peut lire dans la revue en ligne Poids et mesures les belles traductions de Philippe Blanchon.



La nuit de ma mort
les feux lieront
le littoral
de quelque plage inconnue – 

des enfants
   en toges
        courtes
   et bleues
chanteront mon chant funèbre
et des vagabonds inconnus
placeront mon corps
sur un radeau
  couvert de lis
  et d’algues – 

et après qu'ils auront
attaché mon corps
avec une corde
   ils (les vagabonds)
et les enfants
feront
       dériver
   le radeau


(The Prefiguration, 1971)
Traduit de l'américain par Philippe Blanchon.
http://larevuepoidsetmesures.blogspot.fr/2013/01/poemes-de-frank-samperi.html

apex of the M

apex of the M

  • Editor(s): Kristin Prevallet, Alan Gilbert, Lew Daly, and Pam Rehm
  • Address: 23 Greenpoint Ave. Brooklyn, NY 11222
  • E-mail: prev@erols.comIssn: 1072-9232
    Frequency: Apex of the M is no longer being published nor does it accept submissions.
    Sub. Cost: Back issues are available, as follows.

Editorial Statement:From 1994-1997, APEX OF THE M was a literary magazine edited by Lew Daly, Alan Gilbert, Pam Rehm and Kristin Prevallet that published six issues of exciting work from both emerging and more established writers. The magazine attempted to provide a context for alternative poetry by presenting it alongside essays, book reviews, and archival material. The first three issues featured controversial editorials which succeeded in provoking dialogue within the poetry community. In addition, APEX OF THE M gave writers ample pages and space for the best representation of their work--all of this in a carefully designed, perfect-bound magazine with striking red letterpress covers.

Issue #1 includes the "State of the Art" editorial along with poetry by Bernadette Mayer, Elizabeth Willis, Ray Ragosta, Will Alexander, Peter Gizzi, Sean Killian, Elizabeth Robinson, Keith Waldrop, Nathaniel Mackey, Rosmarie Waldrop and John Taggart. Also featured are Norma Cole's essay concerning the placement of history, power, and agency in the act of writing; Kristin Prevallet's translation of "L'ange Heurtebise" by John Cocteau; Benjamin Friedlander's ambitious attempt to explore "the political dimensions of dreaming"; and Marta Werner's ambitious essay "'Marge of Snow': Excavations of Silence and the Space of Literature in Emily Brontk and Emily Dickinson."

Issue #2 includes "The Contextual Imperative" editorial and poetry by Edward Dorn, Susan Thackrey, Peter Gizzi, Chris Stroffolino, Lisa Isaacson, Jessica Lowenthal, Mark McMorris, Drew Gardner, Gustaf Sobin, Jeff Gburek, Lisa Houston, Jerome Rothenberg, Will Alexander and Pam Rehm. Also featured are Nick Lawrence's provocative discussion of Charles Olson's politics, preceded by Olson's essay entitled "Culture and Revolution"; Aaron Shurin's essay "My Memorial," a personal eulogy for the victims of AIDS, followed by a selection of his poetry and a review of his work by Kevin Magee.

Issue #3 includes "The Insurgent Word" editorial and poetry by Gerard Donnelly-Smith, Virginia Hooper, Joseph Donahue, Lisa Houston, Peter Gizzi, Phillip Foss, Charles Cantalupo, Kristin Prevallet, and Todd Baron. Also included are Peter Connor's essay exploring the notion of "inner experience" in the work of Georges Bataille, Elizabeth Willis' essay on Blake's representation of the fragmented and ever-fleeing Thel, Cynthia Tedesco's rant against the capitalist media machine; a section dedicated to Bernadette Mayer from Anne Waldman's epic poem IOVIS 2; and Laure's "Political Texts" and "Notes on the Revolution" translated by Jeanine Herman.

Issue #4 includes poetry by Pierre Joris, Rachel Tzvia Back, Eleni Sikelianos, Andrew Joron, Henry Gould, Patrick Doud, Eileen Corder, and Barbara Jordan, and Alan Gilbert. Also included are Will Alexander's explosive recounting of a political and economic world torn apart by racism and greed, John Palattella's sophisticated discussion of the electronic revolution, Charles Cantalupo's affirmation of the epic poem in the work of Baraka and Brathwaite; David Levi Strauss' astute commentary on the disappearance of public spaces within the context of Robin Blaser poetry; and John Taggart's multi-layered meditation on Gavin Bryars' musical composition "Jesus Blood".

Issue #5 includes poetry by Alice Notley, Robert Tejada, Mark Salerno, Devin Johnston, Denise Newman, Rodrigo Toscano, Tina Rotenberg, Drew Milne, Tim Davis, Eileen Myles, Gustaf Sobin, and Daniel Davidson. Also included is a long essay by David Matlin detailing the experience of teaching in prisons and documenting some of the more appalling motivations behind the efforts to increase the number of prisons and imprisoned in America; Andrew Schelling's poetic account of a trip to Mexico taken in an attempt to better understand the social and political conditions there; Kim Rosenfield's manifesto on gender, genre and collaboration; and Will Alexander's call for "the verbal field on fire" where racist, colonial, and political imperatives are confronted.

Issue #6 includes translations of Paul Celan by Pierre Joris and of King Hala by Andrew Schelling, with poetry by Kevin Killian, Noah de Lissovoy, Mary Hilton, Elina Rivera, Gary David, Clayton Eshleman, Norman Finkelstein, Juliana Spahr, and Will Alexander. Also included are works of fiction by Rikki Ducornet and David Matlin and Kenneth Irby's meditative "Homage to Kandinsky and Hartley-Composition / Improvisation, Starting with a Profession by Hartley." Issue #6 also features the 1955-56 correspondence between Helen Adam and Robert Duncan, with references to meeting William Carlos Williams, Allen Ginsberg's workshop, Duncan and Jess's stay in Mallorca, George MacDonald, and cats. The correspondence includes a few unpublished poems by Duncan, Adam, and Charles Olson.

Also available: APEX OF THE M Supplement #1, "Swallowing the Scroll: Late in a Prophetic Tradition with the work of Susan Howe and John Taggart," by Lew Daly: a long meditative essay discussing recent work by Howe and Taggart and assessing the situation of contemporary alternative poetry (96 pages, perfect-bound).



Send Issue # ____ ($5 each)
Note: Issues 1-3 are unavailable.
Please include extra for postage: $1 (domestic) or $2 (foreign)
make checks payable to Kristin Prevallet / apex of the M

Pam Rehm

Pam Rehm est née en 1967 dans une communauté fermière en Pennsylvanie, où elle a grandi. Influencé par Emily Dickinson et Robert Creeley, son premier livre, The Garment in Which No One Had Slept, est paru en 1993 à l'enseigne de Burning Deck, que dirigent Rosmarie et Keith Waldrop.
Elle a créé, avec Kristin Prevallet, Alan Gilbert et Lew Daly, la revue apex of the M, qui a cessé de paraître.

A L'usage 2 sont publiés deux textes tirés de Small Works (Flood Editions, 2005), traduits par Louis Watier.

Actes de retrait fait partie d'un cycle d'Actes qui en comporte bien d'autres : Actes d'habitude, Actes de volonté...
Quand la pauvreté est inatteignable est le premier mouvement d'un poème qui en comporte quatre.